L’alimentation fonctionnelle peut fortement aider à franchir la période fatidique de 5 ans, période au-delà de laquelle le patient est considéré guéri.
Contrairement aux maladies neuro-dégénératives ( voir http://www.foncalim7.blogspot.com/) où l’alimentation fonctionnelle seule peut donner des résultats tout à fait intéressants, en ce qui concerne le cancer elle ne peut être qu'un moyen de renforcer l’action puissante des traitements médicaux et d'aider efficacement l’organisme à la suite de ces traitements à lutter contre la récidive.
En fait si l’on fait la comparaison entre maladie neurodégénérative et cancer, la différence est considérable: pour la première il y a destruction de cellules en l'occurrence celles du cerveau tandis que dans la seconde il y a prolifération incontrôlée de cellules. Alors que l'alimentation fonctionnelle peut prévenir la destruction des cellules du cerveau, il n’existe par contre aucun aliment ou complément alimentaire capable de détruire comme peuvent le faire certains médicaments cytotoxiques, l’élément fondamental d’une cellule cancéreuse, le noyau. Il est heureux qu’il en soit ainsi!
Autres facteurs qui distinguent le cancer des autres affections dégénératives : il existe diverses formes de cancer avec des caractéristiques propres.
Ainsi on peut trouver :
- des cancers inflammatoires et des cancers non inflammatoires,
- des cancers hormonaux dépendants et d’autres non,
- des cancers qui métastasent très vite et d’autres non,
- des cancers chimiorésistants et d’autres non,
- des cancers à évolution très lente et d’autres à développement fulgurant,
- etc.
Le but de l’alimentation fonctionnelle est alors de rendre le milieu défavorable à l’épanouissement de la cellule tumorale et si possible « hostile » à la tumeur notamment en activant le système immunitaire.
En vérité l’alimentation d’un individu qui développe un cancer est de nature à favoriser le développement de cette pathologie. Donc tout doit être mis en oeuvre pour éviter cette situation.
A titre d’exemple, la tumeur a un besoin énorme, compte tenu de son métabolisme effréné, de glucose. Par conséquent en présence d'un cancer, les sucres rapides doivent être absolument bannis!
Mise en application de l'alimentation fonctionnelle:
Chacun sait qu’il est beaucoup plus difficile de soigner un cancer métastasé. D’où l’intérêt d’un dépistage systématique tout au moins pour certains cancers. Malgré cela des cancers sont encore diagnostiqués tardivement, généralement après apparition de signes révélateurs tels que saignements, douleurs, anomalies sanguines, grosseurs apparentes, etc. Dans ce cas la tumeur est déjà bien développée et a eu le temps de "semer" des métastases.
Il se trouve que des substances naturelles ont la propriété de combattre la formation des métastases dans l’organisme. Il en est ainsi du germe de blé fermenté qui renferme des substances ayant cette propriété. Cette idée de recourir à certains composants du germe de blé dans la bataille engagée contre le cancer, revient au prix Nobel de Physiologie et de Médecine, Albert Szent-Györgyi.
Il a été montré effectivement qu‘un extrait de germe de blé fermenté et standardisé associé à un traitement chimiothérapique prévient chez l’animal de façon efficace la formation des métastases résultant d'un cancer rectocolique, en empêchant d’une part l’adhésion de cellules métastatiques sur les parois d’un organe et en précipitant leur destruction par le système immunitaire. Cet extrait n'ayant absolument aucune action sur la tumeur cela explique pourquoi il doit être impérativement associé à une molécule cytotoxique.
Pour vérifier l’efficacité de cet extrait chez l’homme, un essai clinique comprenant 170 patients atteints d’un cancer du colon à divers stades de la maladie a été mené. Les participants furent répartis sur deux groupes, un groupe témoin (traité selon les protocoles thérapeutiques) et un groupe traité de la même façon que le groupe témoin avec en plus l’extrait de germe de blé fermenté et standardisé.
Groupe « germe de blé fermenté » avec 66 patients parmi lesquels 5 patients au stade I, 17 au stade II, 26 au stade III et 18 au stade IV qui est la situation la plus grave avec la présence de métastases.
Groupe témoin avec 104 patients parmi lesquels 20 patients au stade I, 48 au stade II, 32 au stade III et 4 au stade 4.
Les résultats présentés dans ce tableau avec le germe de blé fermenté et standardisé auraient sans doute été bien meilleurs en ajoutant encore au traitement utilisé des aliments fonctionnels capables d’agir sur les autres mécanismes intervenant dans le développement de la tumeur.
A noter que l’extrait de germe de blé fermenté n'agit efficacement que sur les métastases des cancers colorectaux . En effet les cellules métastatiques provenant de tumeurs situées sur d'autres organes ont des récepteurs et un chimisme différents. Ce qui explique qu’un composé cytostatique ou cytotoxique utilisé pour une tumeur cancéreuse donnée, ne puisse pas être utilisé pour détruire les cellules provenant d’une tumeur d’une tout autre nature ou d’un autre organe.
- Possibilité de stage de mise en application de l'alimentation fonctionnelle au cancer
Références bibliographiques:
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